samedi 31 janvier 2015

Compte-rendu conseil municipal 29 janvier 2015

Jeudi 29 janvier avait lieu le premier conseil municipal de l'année.
La séance peut être écoutée à l'aide du lecteur ci-dessous.



Pour chaque point abordé, je préciserai entre crochets [x:xx] à quel moment  cela correspond dans l'enregistrement. Il n'y avait pas vraiment de point important mis au vote, comme nous le verrons.

Le  conseil commence par l'appel [00:27]. On peut noter une érosion de la participation avec 6 conseillers de la majorité absents. Tous les conseillers de l'opposition étaient là.

 LE compte-rendu du conseil précédent a été approuvé à l'unanimité [1:45].


 Le maire fait alors lecture des délégations dont il a fait usage depuis le dernier mandat [3:20]. Pour rappel, c'est par un vote du 11 avril (j'ai voté contre) que le conseil a délégué un certain nombre de ses attributions au maire, dont la possibilité de fixer les tarifs ou de négocier les prêts votés au budget de l'année.

En particulier, il était question d'un prêt d'une somme confortable de 1,3 million d'euros. Je me suis exprimé [5:45] sur le sujet en demandant les conditions de ce prêt, taux et durée, ce qui me semble être les paramètres de base d'un prêt et gouverne la somme que la commune devra rembourser chaque année. La réponse a été que c'était bas. Ce manque de précision est assez hallucinant quand on sait que siège également l'adjoint aux finances et le Directeur Général des services. Il me semble qu'avec un tel montant, la moindre des choses et d'avoir une idée un peu précise. (Je suis maintenant en mesure de vous préciser que ce prêt est sur 20 ans, à taux fixe apparemment, qu'il y a des pénalités de remboursement anticipé non précisées et que le taux est de 2.7%, ce qui est effectivement bas. Ceci correspond à un remboursement annuel de 84193 euros pendant 20 ans).

J'ai également regretté [6:15] que les tarifs ne soient plus discutés en conseil mais uniquement en commission, et que comme (au moins dans mon cas) il n'est pas possible d'aller à toutes les commissions, l'on ne dispose pas de l'information sur ces tarifs, étant donné que toutes les commissions ne fournissent pas de compte-rendus. C'était le cas en particulier pour les tarifs portuaires.

Concernant l'évolution des tarifs, il faut noter que certains n'augmentent pas tandis que d'autres augmentent à un rythme supérieur à celui de l'inflation. Quelques exemples: cantine 2.4 -> 2.5 euros = 4% pour la tranche la plus basse, badminton 33->36 euros - 10%, tarifs du port - 2%, etc. Donc quand la municipalité dit que les impôts n'augmentent pas, elle parle bien sûr uniquement du taux d'imposition, et pas de l'impôt lui même ni du prix des services.

On peut noter que l'ensemble des décisions a été téléchargé dans l'espace partagé accessible au conseillers municipaux au lendemain du conseil. Voir la copie d'écran suivante qui vous montre l'espace partagé avec les décisions prises par délégation et en particulier celles concernant les tarifs et montre également que les documents ont été déposés sur cet espace au 30 janvier (au lendemain du conseil donc). 
 



Après la démission de  deux conseillers de Roscoff Autrement et leurs remplacements lors de la séance précédente, c'est un conseiller de la majorité qui démissionne et qui est remplacé par Mr Dirou [11:10].


Le débat d'orientation budgétaire [14:00] est un exercice de style où le maire lit un document bourré de chiffres que les conseillers n'ont pas sous les yeux et qui évoque les perspectives financières de la commune. Il est accompagné d'un document support qui lui est joint (voir PJ1). 

Il est rappelé, pour l'ensemble des collectivités locales, la baisse de 1 milliard d'euros de recettes en 2014 et 3.75 milliards pour 2015, 2016 et 2017. C'est la participation des collectivités à l'effort national de réduction des déficits. La dette des communes serait de 62.4 milliards d'euros.
En ce qui concerne Roscoff, les investissements ont concerné essentiellement les voies "douces" et la construction, réhabilitation d'immeubles (services techniques, police, Kerjoie). Le maire annonce la baisse de la dette par rapport à l'an dernier, mais c'est sans compter le nouvel emprunt dont nous avons parlé en début de séance. Au niveau des finances locales, les évaluations cadastrales seront ré-examinées. Les bases sont considérées comme étant sous-évaluées. Il sera fait appel à un société 'Ecofinance' pour effectuer ce travail, en liaison avec le centre des impôts afin d'identifier les ressources fiscales inexploitées.  Ceci devrait donner des résultats dès 2016. note: [41:55] La société se rémunère sur le gain obtenu par la collectivité (50% la première année) et il faudra être vigilant sur les conditions de cette réévaluation. Un effort sera fait (prolongé) pour la réduction des gaspillages en ce qui concerne les dépenses courantes. Une diminution raisonnable des subventions aux associations sera envisagée. Les dépenses seront: remplacement de véhicules, confortement de rivages littoraux, effacement de réseaux, cloture aux ateliers municipaux, travaux à l'église, à la salle polyvalente, abri au cimetière, MO pour les travaux autour de l'église, voirie rue du Pont, Kerhoret, parking Georges Tessier, piste cyclable St-Pol-Roscoff, aménagement espace vert et terrain de football. Pour le port: MO pour les travaux à l'estacade. Pour l'eau potable: pose de vannes et travaux à Kerbrat. Pour l'assainissement: réfection route du car-ferry et extension du réseau à Kerbrat, réfection à Kerfissiec, Kerbrat et Kermenguy. Pour le camping: réfection de la clôture et du portillon d'accès à la plage.

Une discussion assez longue entre M. Autret et le maire, en particulier sur le niveau de la dette et l'effort de réduction des dépenses, a suivi [32:00].

Des  discussions approfondies pourront avoir lieu lors des votes des budgets dans les conseils à venir, quand nous aurons des éléments précis en main.


[48:00] Demande de subventions pour l'aménagement du tour de l'église. J'ai voté pour la demande de subvention. Concernant le projet lui-même il est évident que je ne considère pas cela comme une priorité, surtout vu le coût estimé. La participation départementale, s'il y a lieu, sera basée sur le coût de l'enrobé et non sur le coût des travaux avec "des matériaux de qualité".


[50:30] Signature d'un contrat avec la CAF et la Mutualité Sociale Agricole qui aide la ville à financer  les différents services en rapport avec l'enfance: Accueil de loisir, les Nouvelles activités périscolaires et les garderies périscolaires (PJ 2,3,4,5,6). Voté pour bien sûr.


[53:15] Adhésion à un groupement de commandes du SDEF pour l'achat d'énergie (PJ7 et 8). Pour bien sûr. 


 [54:30] J'ai alors posé deux questions (adressées 48h à l'avance au maire, comme le prévoit le règlement). La première concerne le fait que la ville ne fait pas partie d'une liste de 5920 communes éligible au prêt à taux zéro rénovation (contrairement à Carantec). La maire répond qu'il n'y est pour rien, s'il n'est pas sur la liste. Mon avis est que le maire peut très bien faire remonter les besoins de la commune (lors de ses rencontres avec le sous-préfet par exemple), et que si cela n'est pas fait, c'est aussi parce qu'il ne considère pas ce sujet comme important.

Le second point aborde l'opportunité de nommer le tronçon de rue qui monte du port vers la rue Reveillere, "montée Charlie Hebdo" ou "montée de la liberté d'expression". Le maire a refusé de se prononcer sur la question, se contentant de répondre que ce n'était pas une question de conseil municipal. 

Je considère qu'il est de mon devoir de poser les questions qui me préoccupent lors des séances du conseil municipal. Et je ne vois rien qui fasse la distinction entre ce que serait une question de conseil et une question de commission, distinction qui existe semble-t-il dans l'esprit du maire. 

Comme vous l'aurez deviné, se comprendre est difficile quand on n'a pas le même état d'esprit.

Bonne journée à tous, bonne lecture. 

samedi 10 janvier 2015

Les voeux du maire

Comme un certain nombre d'entre vous, j'étais hier soir vendredi 9 janvier aux vœux de la municipalité.

Tout d'abord je dois dire que, considérant l'ambiance provoquée depuis mercredi par les horribles attentats contre Charlie-Hebdo, contre la policière de Montrouge et contre l'épicerie kascher, la tenue d'une telle cérémonie paraissait incertaine. C'est donc à juste titre que la cérémonie a débuté par la lecture d'un texte dénonçant ces ignobles attentats, puis par une minute de silence. 

Les vœux proprement dits se sont déroulé de la manière suivante. Le maire est parti du projet de la liste "Agir et bien vivre à Roscoff" articulé en 12 points  et a présenté des actions dans chacun des domaines, entrecoupé d'interviews vidéo. Peu de nouveautés ont été présentées cependant. 

En résumé voici ce que j'ai retenu:

Le tour de l'église sera réaménagé avec des "matériaux de qualité". Vraiment une priorité pour la population roscovite.

Un traiteur devrait s'installer à la place de l'ancienne poissonnerie Merrien.
 
Pour réhabilliter le voisinage du port, il est nécessaire de libérer l'ancienne criée qui abrite le centre nautique. Je trouve qu'il est étrange de présenter les choses ainsi. Une ville côtière comme Roscoff se doit d'avoir un lien fort et d'entretenir sa culture maritime, et il est donc nécessaire que Roscoff soit doté d'un centre nautique digne de ce nom. Présenter cela comme: on le déplace parce qu'il gène là où il est est une approche plutôt négative du problème.

L'estacade devrait être rénovée

L'ancien bâtiment des affaires maritimes, racheté par la commune, sera transformé en salle d'exposition ou se tiendra dès cet été une exposition des peintres de la marine. Il faut signaler ici que la destination de ce lieu semble acquise, mais que étant donné que le conseil n'a pas délégué au maire la possibilité "D'arrêter et modifier l'affectation des propriétés communales utilisées par les services publics municipaux ;" (voir [ici] et le vote des délégations au maire [ici] ) ce sujet devrait en principe passer sous peu devant le conseil municipal.

Le maire a reconnu le déclin géographique, et peut-être plus important ses causes que nous connaissons bien car elles sont partagées par de nombreuses communes littorales, le renchérissement de l'immobilier du au grand nombre de résidences secondaires et un vieillissement de la population. Le projet gare est censé répondre à ce déclin mais est à nos yeux insuffisant.

Autour de la gare devrait voir le jour une maison médicale en sus du projet immobilier.

Les travaux d'activité périscolaire rencontrent un grand succès (mais la mairie ne peut s’empêcher de rappeler un cout de 10000 euros par an). On ne rappelle pas souvent le coût d'entretien des ronds-points fleuris par exemple.

D'autre part les vœux ont été entrecoupés de remarques sur les efforts que les pauvres communes devaient faire parce que l'état avait décidé de faire des économie sur leurs dotations. Il faut savoir que la mutualisation a minima que notre commune a choisi contribue à cette baisse de dotation, et que la baisse de population de la commune y contribue également. L'état n'est pas responsable de tout, les choix communaux y sont aussi pour beaucoup.

Dernier point: on n'a pas parlé de crevettes cette année.

Bonne lecture à tous et bonne soirée. 

Stéphane Audic pour Roscoff à Gauche Toute